jeudi 2 mai 2013

Le chatn de A à Z - DOUBIDOU WHAAA

D.C. : Da Capo, locution indiquant qu’il faut reprendre le morceau à son début jusqu’à l’endroit marqué du mot « Fine » ou d’un point d’orgue.

Décibel : Unité de mesure de la puissance acoustique. En réalité c’est un repère, expression logarithmique du rapport de la puissance du son considéré à la puissance acoustique de référence normalisée: 10 picowatts. Pour que le niveau sonore corresponde à ce que l’être humain entend, très variable suivant la fréquence du son, la mesure physique est corrigée au moyen d’une courbe de pondération (A, B ou C suivant la classe de niveaux). Par exemple, pour qu’un son de 20 Hz soit entendu il faut qu’il ait un niveau d’au moins 74 décibels. L’oreille humaine est donc très peu sensible à cette fréquence-là. Le niveau pondéré correspondant est donc de 0 dB(A). A l’opposé, l’oreille humaine est très sensible à 4000 Hz (le seuil d’audition est à--4 dB. Il est possible d’obtenir des décibels « négatifs » car la référence du calcul n’est pas nulle). Il faut donc ajouter 4 dB à la mesure physique pour obtenir le niveau en dB(A). En pratique c’est la courbe de pondération A qui est utilisée, d’où l’expression généralisée (normalisée et réglementaire) des niveaux sonores en décibels A. Voir Bel.

Déclamation : Art de la diction expressive pour l’interprétation d’un texte chanté…

Degré d’une échelle musicale : Numéro dans l’ordre croissant d’un son d’une échelle musicale

Degrés conjoints: Degrés constitués par deux notes consécutives d’une gamme.

Demi-ton chromatique (ou apotome): Intervalle de 5 commas. Dans la gamme de Pythagore le rapport de fréquences est de 1,067.

Demi-ton diatonique (ou limma): Intervalle de 4 commas. Dans la gamme de Pythagore le rapport de fréquences est de 1,053.

Demi-ton tempéré : Intervalle obtenu en divisant l’octave en 12 parties égales. On obtient ainsi la gamme à tempérament égal utilisée pour les instruments à sons fixes, tels le piano.Dans ce cas le demi-ton chromatique est égal au demi-ton diatonique et vaut donc un douzième d’octave. L’intervalle vaut donc 1,0594.

Diapason : Son de référence conventionnel choisi pour déterminer l’accord des instruments. La commission Lissajous de 1863 avait fait appel à des musiciens professionnels pour le fixer à 440 Hz (Berlioz voulait le fixer à 449 Hz) mais il a été fixé à 435 Hz alors que tout le monde utilisait le 440 Hz, d’où le problème commercial pour les instruments non conformes.
A Leipzig au 18ème siècle on jouait déjà à 440 Hz. Le diapason actuel semble convenir pour les chanteurs (aspects physiologiques de la phonation concernant aussi bien les voix d’hommes que les voix de femmes).
Le diapason a été défini sur le plan international à 440 Hz à 0,5 Hz près, en 1955. Dans certaines églises allemandes on utilisait deux diapasons différents suivant le choeur concerné: paroissiens ou artistes. Schumann, atteint de schizophrénie, a écrit “C’est affreux, j’ai perdu mon oreille” (chagrin abominable pour celui qui a l’oreille absolue). Les problèmes se posent actuellement avec la revue Diapason qui annonce des oeuvres enregistrées à des diapasons différents sans le préciser, et en particulier pour les “Diapasons d’or”! Nous vivons dans un monde pluridiapasonique, donc nos enfants n’auront plus l’oreille absolue. Il faut donc “se mettre au diapason”! (d’après un conférencier au congrès “Arts et médecine” tenu à Lyon le 24 octobre 1996).

Diaphragme: Muscle principal de la respiration, en forme de coupole, qui sépare le thorax de l’abdomen. Quand il se contracte le volume de la cage thoracique augmente. Les chanteurs ont donc intérêt à pratiquer la respiration diaphragmatique, ce qui permet plus de puissance acoustique et moins de fatigue vocale que la respiration thoracique. Voir Orthophoniste.

Dièse: Altération consistant en une élévation de hauteur égale à un demi-ton chromatique.

Diphtongue : Nom donné par abus à la juxtaposition graphique de deux voyelles comme ai, au, eu, ou, qui, dans la prononciation, ne forment qu’un son unique.

Dissonance : Rapport de sons qui ne donne pas à l’auditeur l’impression d’un repos et qui, dans l’harmonie traditionnelle, réclame une résolution sur une consonance. Ex.: Do et ré simultanés.

Do : Pour les physiciens les fréquences en hertz des notes do sont les puissances entières de 2: 2, 4, 8, 16, 32, 64, 128, 256, 512, 1024, 2048, 4096… Mais avec le La3 à 440 Hz, le Do3 est à 262 Hz ! Voir Gamme.

Dodécaphonisme : Technique musicale fondée sur l’emploi des douze sons de l’échelle chromatique tempérée occidentale. Voir Echelle, Gamme.

Dominante : Note située à la quinte de la tonique.

Double barre : La fin d’un morceau de musique s’indique toujours par une double barre de mesure (Une barre fine et une barre plus grosse). Voir Reprise.

Double bémol : Altération consistant en un abaissement de hauteur égal à un demi-ton chromatique pour une note déjà bémolisée.

Double dièse: Altération consistant en une élévation de hauteur égale à un demi-ton chromatique pour une note déjà diésée.

Duolet : Groupe de deux notes égales substitué à un groupe de trois notes à exécuter dans le même temps.

Durée de réverbération : Pour une fréquence donnée, en un point donné, temps correspondant à une décroissance de 60 décibels à partir de l’interruption de la source acoustique. Pour simplifier elle est parfois mesurée au moyen d’un pistolet. Voir Formule de Sabine.

Dysphonie : Difficulté de la phonation, quelle que soit l’origine, centrale ou périphérique.

Rendez-vous la semaine prochaine avec les EEEEEEEEEEEE.

Avec l'aimable autorisation de Jean Méry, choriste, médecin ORL spécialisé en acoustique et audition, qui en a assuré la compilation de ces contenus.